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Sommaire

 
 

Pêche à pied de coquillages

publié le 12 juin, 2012
 
     


 

Une surveillance sanitaire, pourquoi faire ?

Le but de la surveillance est d’évaluer la qualité sanitaire des gisements naturels de coquillages fréquentés pour la pêche à pied récréative.
Bigorneaux
Les principaux acteurs de la surveillance sanitaire des coquillages en France sont l’Ifremer (Institut français de recherche et d’exploitation de la mer), les Agences régionales de santé (ARS) et les Directions interrégionales de la mer (DIRM). Différents réseaux de surveillance permettent de contrôler la qualité microbiologique, phytoplanctonique et chimique des coquillages sur les zones exploitées pour la pêche récréative et/ou la pêche à pied professionnelle et les sites de production conchylicole.
La qualité globale des zones de pêche à pied est évaluée chaque année sur la base de l’ensemble des résultats obtenus. Un classement de salubrité (A, B, C ou D) des sites est ainsi établi.
Certaines zones montrent une bonne qualité constante, d’autres une qualité médiocre constante et d’autres sont soumis à des variations de qualité dues à la pluviométrie ou à des contaminations ponctuelles.
  • les sites de classe A sont de bonne qualité,
  • les sites de classes B sont de qualité moyenne,
  • les sites de classe C sont de qualité médiocre, les coquillages peuvent être contaminés une partie de l’année,
  • les sites de classe D sont de qualité mauvaise, les coquillages présentent une contamination importante et continue.
Conformément aux dispositions du code rural, la pêche à pied de loisir est autorisée en zone A, tolérée en zone B sous réserve d’une information du consommateur (l'ARS recommande alors une cuisson des coquillages avant consommation) et interdite en zones C et D.
Les zones de pêche à pied peuvent faire l’objet d’une surveillance sanitaire tout au long de l’année afin de dépister d’éventuelles contaminations. En cas de dépassements des normes autorisées par la réglementation, la pêche peut être interdite par un arrêté municipal ou préfectoral sur les secteurs concernés jusqu’au retour à une situation conforme à la réglementation.
Les informations relatives au classement des sites de pêche et au contrôle sanitaire peuvent être affichées sur les lieux d’accès aux gisements de coquillages et en mairie.
 
En savoir plus :

 

Les acteurs de la surveillance sanitaire

  • L’IFREMER est l’organisme scientifique responsable de la surveillance permanente de la qualité microbienne, phytoplanctonique et chimique des eaux conchylicoles et des coquillages et a pour ce faire, développé plusieurs réseaux de surveillance spécifique : le réseau REMI pour les paramètres microbiologiques ; le réseau REPHY pour le phytoplancton toxinogène et le réseau RNO pour les autres paramètres, notamment les contaminants chimiques.
  • Les ARS assurent, dans le cadre de leurs missions de protection de la santé publique, le contrôle microbiologique des gisements naturels des coquillages exploités en pêche récréative. Dans certains départements, les ARS recherchent également les métaux lourds sur les gisements. En revanche, les ARS ne procèdent pas au suivi des phycotoxines qui est assuré par l’Ifremer.
  • Les DIRM ont en charge la réglementation des activités de culture marine et de pêche professionnelle et de loisir sur le littoral.
 

Interprétation des résultats de la surveillance sanitaire

     Contaminants bactériologiques

Du fait de la présence très irrégulière et de la multitude des microorganismes pathogènes (bactéries, virus, protozoaires) présents dans les eaux littorales, les ARS contrôlent, tout au long de l’année, la microbiologie des gisements naturels des coquillages exploités en pêche récréative en effectuant des prélèvements de bivalves. Le contrôle sanitaire se fonde sur le dénombrement des bactéries Escherichia coli (E. coli). En effet, la quasi totalité des microorganismes pathogènes identifiés dans les eaux littorales sont de provenance fécale, humaine ou animale, et sont, en permanence, accompagnés d'E. coli en grande abondance, et spécifique des matières fécales. En fonction du résultat des analyses, la pêche est autorisée, déconseillée ou strictement interdite.
Résultats du prélèvements
Interprétation
E. coli /100 ml < 230
Pêche de loisir autorisée sans restriction
230 < E. coli /100 ml < 4 600
Pêche de loisir libre mais déconseillée
E. coli /100 ml > 4 600
Pêche de loisir interdite
La réouverture d’un site ou la pêche a été interdite ne peut s’effectuer que lorsque 2 prélèvements consécutifs et espacés d’une huitaine de jours sont < 1 000 E. coli /100 ml.

     Contaminants chimiques et biologiques

L’administration maritime (DIRM) peut aussi suspendre l’autorisation de la pêche à pied de loisir de façon temporaire ou permanente si les résultats acquis par les réseaux de surveillance de l’Ifremer et les contrôles exercés par les ARS montrent que les contaminants chimiques (métaux lourds notamment) et microbiologiques (phytoplancton toxique) ne respectent pas les normes prévues par la réglementation (arrêté du 2 juillet 1996 modifié par l’arrêté du 25 novembre 1999).
 

Les modalités de classement des zones de pêche à pied de loisir

En l'absence de critères de classement spécifiques pour la pêche récréative, les ARS appliquent les dispositions de l'arrêté du 21 mai 1999 relatif au classement de salubrité et à la surveillance des zones de production et des zones de reparcage des coquillages vivants.
Les critères de classement des zones de pêche sont basés, pour les paramètres microbiologiques, sur la concentration en bactérie Escherichia coli dans les coquillages, celle-ci étant un bon indicateur du risque de contamination en germes pathogènes et, pour les paramètres chimiques, sur les teneurs en mercure, cadmium et plomb dans les coquillages. En général, les paramètres microbiologiques sont surveillés 1 à 2 fois par mois et les paramètres chimiques font l’objet d’un contrôle annuel. Les analyses sont effectuées de façon normalisée par un laboratoire agréé sur les bivalves vivants. Bien que surveillées, les toxines de phytoplancton n’interviennent pas dans le classement sanitaire des sites de pêche à pied de loisir.
Le classement des sites de pêche à pied constitue un indicateur global de l’aptitude des sites à être exploités pour la pêche à pied de loisir.

     Paramètres bactériologiques

 
Catégories
Classement
interprétation
E. coli / 100 g CLI*
≤ 230
≤ 1 000
≤ 4 600
≤ 46 000
   
Nombre de prélèvements
≥ 90%
≤ 10%
0%
A
Pêche de loisir autorisée sans restriction
≥ 90%
≤10%
B
Pêche de loisir tolérée (cuisson recommandée avant consommation)
≥ 90%
C
Pêche de loisir interdite en permanence
≤90%
D
Pêche de loisir interdite en permanence
* CLI = Chair et Liquide Intervalvaire

     Paramètres chimiques

Les zones de pêche à pied sont systématiquement déclassées en zone D dès que les normes suivantes sont dépassées :
  • Mercure total < 0,5 mg/kg chair humide
  • Cadmium < 1 mg/kg chair humide
  • Plomb < 1,5 mg/kg chair humide
Ces valeurs normatives sont définies par le règlement européen du 8 mars 2001.