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Prélèvement des échantillons d’eau
Le contrôle sanitaire des eaux de baignade est mis en oeuvre par les Agences régionales de santé (ARS) et réalisé par certaines ARS et/ou des laboratoires agréés mandatés par les ARS durant la saison balnéaire.
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Les contrôles ont lieu pendant la saison balnéaire, allant de 3 à 5 mois en métropole et toute l'année dans les départements d'outre-mer, lorsque les sites de la baignade sont régulièrement fréquentés.
Pour les baignades aménagées, les gestionnaires fixent des dates d'ouverture et de fermeture des sites qui déterminent ainsi les périodes de contrôle.
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Analyse des échantillons d’eau
Les analyses sont réalisées par des laboratoires agréés au titre du code de la santé publique, conformément aux normes d’analyses en vigueur.
La fréquence d'échantillonnage doit respecter les dispositions de la directive 2006/7/CE, à savoir au moins 4 prélèvements durant la saison balnéaire (dont un prélèvement de pré-saison, à réaliser entre 10 et 20 jours avant la date de début de saison), et d'un laps de temps inférieur ou égal à 1 mois entre 2 prélèvements.
Si au cours de la saison, un résultat
témoigne d’une dégradation
de la qualité de l’eau de baignade,
des prélèvements de contrôle
sont réalisés dans les meilleurs
délais jusqu'au retour à une
situation conforme à la réglementation
en vigueur, afin de garantir ainsi l’absence
de risque sanitaire pour les baigneurs.
Conformément aux dispositions de la directive 2006/7/CE, les paramètres réglementés sont les indicateurs Escherichia coli et entérocoques intestinaux. Leur présence dans l'eau indique une contamination d'origine fécale plus ou moins forte en fonction des concentrations relevées. Ces germes microbiens ne constituent pas en eux-mêmes un danger pour les baigneurs aux seuils généralement relevés mais peuvent indiquer, par leur présence, celle simultanée de germes pathogènes.
Néanmoins, le contrôle des deux paramètres microbiologiques réglementés peut être complété par l'ARS en ajoutant d'autres paramètres (pH, transparence, cyanobactéries, etc.) si le suivi en est jugé pertinent en raison d'une vulnérabilité connue du site de baignade ou d'un risque suspecté mis en évidence par le profil. Les résultats d'analyses correspondants ne sont toutefois pas utilisés pour classer la qualité de l'eau en fin de saison.
Par ailleurs, lors des opérations de prélèvement d'eau à des fins d'analyse, un contrôle visuel de l'environnement de la zone de baignade est réalisé afin d'identifier la présence éventuelle d'hydrocarbures ou de résidus goudronneux, de macroalgues, d'efflorescences phytoplanctoniques, de macrodéchets, de méduses, etc., lesquels peuvent aussi présenter un risque sanitaire et nécessiter des mesures de gestion adaptées.
La personne responsable de l'eau de baignade peut mettre en ouvre une surveillance visuelle quotidienne des eaux de baignade et une surveillance d'autres paramètres, tels que les cyanobactéries, les macroalgues, etc., en cas de risque de prolifération de ces derniers, pendant la saison balnéaire. Ces paramètres ne sont pas pris en compte dans le classement d'une eau de baignade.
Le contrôle sanitaire des eaux de baignade effectué par l'ARS (contrôle avec une fréquence réglementaire d'analyse) est à distinguer de la surveillance sanitaire des eaux de baignades effectuée par la personne responsable de l'eau de baignade.
Les polluants chimiques sont suivis au titre notamment de la directive cadre sur l'eau et de la directive cadre sur les milieux marins dont la mise en œuvre est assurée par le ministère chargé de l'écologie.
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