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Pêche à pied de coquillages

publié le 29 octobre, 2008
 
     


 

Les risques sanitaires liés à la consommation de coquillages contaminés

La consommation de coquillages contaminés par des bactéries, virus et plancton toxique entraîne le plus souvent des symptômes similaires à ceux d’une gastro-entérite (maux de ventre, diarrhées, nausées et vomissements) qui surviennent peu de temps après leur ingestion, généralement quelques heures à quelques jours. Parfois, les coquillages contaminés peuvent être responsables de maladies infectieuses beaucoup plus graves comme l’hépatite A ou la fièvre typhoïde ou, en cas d’ingestion de certaines formes de plancton toxique, de troubles neurologiques et respiratoires graves pouvant aller jusqu’au décès.
La probabilité d’infection est proportionnelle à la quantité ingérée et la gravité de l’intoxication dépend beaucoup de l’état physiologique et immunitaire du consommateur. Les jeunes enfants, les personnes âgées, les convalescents et les personnes à faibles défenses immunitaires sont donc parmi les plus vulnérables.
Les effets sur la santé des composés chimiques ne se manifestent pas de façon aussi aiguë que dans le cas des intoxications microbiennes et phytoplanctoniques, sauf à être ingérés très rapidement dans des quantités importantes. Ils sont en effet toxiques à long terme et peuvent présenter un risque par exemple en cas d’ingestion de coquillages contaminés régulière et pendant plusieurs années.
En savoir plus :

Les germes pathogènes

Les bactéries pathogènes les plus souvent évoquées sont des salmonelles qui provoquent des salmonelloses. Mais on trouve parfois d’autres bactéries pathogènes responsables de gastro-entérites (Shigella species, Escherichia coli pathogènes, Yersinia enterolitica, bactéries du genre Vibrio...). En présence de virus intestinaux humains dans les coquillages, le risque sanitaire encouru par le consommateur peut être plus grave. Parmi les facteurs d’infection liés à la consommation de coquillages, on peut trouver le virus de l’hépatite A et les norovirus de type Norwalk responsables de gastro-entérites.
Les germes pathogènes ont pour origine les activités urbaines et agricoles qui relarguent bactéries et virus d’origine humaine ou animale dans le milieu naturel via les émissaires en mer (stations d’épuration, trop-pleins des réseaux d’eaux usées ou pluviales) ou le ruissellement des surfaces urbaines, agricoles et des zones portuaires. Les courants marins peuvent également déplacer des masses d’eau contaminées vers des sites éloignés de la source de contamination.
 

Les toxines de phytoplancton

Certaines espèces dans le phytoplancton marin produisent des toxines, appelées phycotoxines, pouvant causer si elles sont présentes à des fortes teneurs, différents troubles chez les personnes qui consomment les coquillages contaminés. En France, les risques pour la santé humaine sont actuellement associés au développement de trois groupes d’algues microscopiques : Dinophysis, Alexandrium et Pseudo-nitzschia. Les espèces toxiques du genre Dinophysis produisent des toxines diarrhéiques (DSP), celles du genre Alexandrium libèrent des toxines paralysantes (PSP) et celles du genre Pseudo-nitzschia génèrent des toxines amnésiantes (ASP).
DSP : Diarrheic ShellFish Poison
ASP : Amnesic ShellFish Poison
PSP : Paralytic ShellFish Poison
Page Internet : surveillance et état des contaminations en France par le phytoplancton toxique :
http://www.ifremer.fr/envlit/documentation/dossiers/toxines10ans/toxines10.htm
 

Les composés chimiques minéraux et organiques

Ils font partie de ce que l’on nomme les « micropolluants », qui sont des polluants de nature chimique ou biochimique susceptibles d’avoir un effet sanitaire à des concentrations très faibles. Les plus fréquemment rencontrés dans le milieu marin sont les métaux lourds comme le mercure, le plomb et le cadmium et des molécules organiques comme les hydrocarbures, le Tributyl étain (TBT), les Polychlorobiphényles (PCB) et certains pesticides comme le dichlorodiphényltrichloroéthane (DDT). Ils sont surtout d’origine industrielle et agricole pour les pesticides et rejetés en mer, par l’intermédiaire des fleuves et rivières récepteurs des pollutions terrestres. Certains composés chimiques ont aussi pour origine le transport maritime (dégazage d’hydrocarbures, relargage de TBT par les peintures anti-salissures des bateaux).
Les symptômes de l’intoxication due à ces composés chimiques ne surviennent pas directement après l’exposition mais se développent à long terme à la suite d'une exposition prolongée à de faibles doses (de l’ordre du microgramme/l voire du nanogramme/l). Les micropolluants peuvent altérer les fonctions physiologiques, la croissance, la reproduction. Ainsi, le mercure est susceptible de provoquer des atteintes neurologiques, le plomb, des atteintes neurologiques et digestives et le cadmium des atteintes rénales.
PCB : Polychlorobiphényles
TBT : Tributylétain