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Vives, rascasses et raies
Les vives sont les poissons responsables de la majorité des envenimations en France métropolitaine ! Très souvent présente dans les eaux côtières de la métropole, la vive passe la majeure partie de son temps enfouie dans le sable à faible profondeur, ne laissant dépasser que les épines venimeuses de sa nageoire dorsale. Les côtes françaises abritent deux espèces de vives, (la grande vive et la petite vive). |
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La rascasse, autrement appelée poisson scorpion sous les tropiques, se rencontre le plus souvent sur le sable ou près des rochers, même à faible profondeur. Elle possède des épines sur la tête et les nageoires. Les spécimens les plus dangereux fréquentent les eaux tropicales de l’océan Indo-pacifique, notamment les récifs coralliens. La blessure du poisson-pierre qui peuple principalement les eaux chaudes de l’Indo-Pacifique et qui est présent à la Réunion peut notamment peut être mortelle ! |
Enfin, certaines raies possèdent un aiguillon venimeux à la base de la queue. Ces poissons vivent habituellement sur les fonds sableux. Les raies pastenagues sont les responsables majeurs des envenimations, notamment dans la mer des Caraïbes.
Le baigneur se blesse généralement en marchant ou en posant la main accidentellement sur ces poissons. |
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Signes d’envenimation et conseils sanitaires :
Le tableau clinique causé par la piqûre est commun à tous ces poissons : douleur souvent très violente et gonflement de l’extrémité blessée qui peut prendre un aspect livide ou violacé et légèrement saigner. Des malaises plus importants peuvent survenir avec une angoisse, des frissons, des troubles respiratoires et digestifs et même des cauchemars si la piqûre n’est pas soignée. La conduite à tenir consiste à approcher le plus près du point de piqûre et le plus rapidement possible une source de chaleur pour détruire le venin. Il faut ensuite désinfecter la plaie. Si la douleur persiste, consultez un médecin car il peut être nécessaire de retirer un fragment d’épine.
La piqûre des espèces tropicales, spécialement du poisson-pierre est souvent grave. Il n’est pas rare d’observer une paralysie de la moitié inférieure du corps, un arrêt respiratoire ou cardiaque. En cas d’envenimation par un poisson-pierre, l’accidenté doit être amené de toute urgence à l’hôpital.
Les cas d’envenimation des baigneurs par les raies sont rares en France métropolitaine mais plus fréquents dans les eaux des Caraïbes et de l’océan Indien. Leurs piqûres peuvent être très douloureuses et accompagnée de sueurs, d’angoisses et engourdissements. Les envenimations graves peuvent entraîner hypotension, convulsions, détresse respiratoire… La conduite à tenir pour les piqûres de raies est identique à celle préconisée pour la vive et la rascasse.
Les cônes
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Considérés comme les plus beaux coquillages du monde par les collectionneurs, les cônes peuvent être la cause d’envenimations parfois mortelles, toujours redoutables. Si tous ne sont pas dangereux pour l’homme, de nombreux cônes sont venimeux. On rencontre surtout les cônes dans les eaux peu profondes des récifs coralliens de l’indo-pacifique mais ce coquillage fréquente aussi les régions tropicales de l’océan atlantique. Plusieurs accidents ont été signalés en Polynésie française, en Nouvelle Calédonie et à l’île de la Réunion. |
Signes d’envenimation et conseils sanitaires :
L’accident survient lorsque le coquillage vivant est ramassé. La douleur est immédiate et très vive et s’accompagne d’un gonflement important, d’une paralysie locale et de sensations d’étourdissement. A ces signes s’ajoutent des troubles de la vue, de l’élocution et de la sensibilité. La mort par paralysie cardio-respiratoire n’est pas rare et peut survenir une heure après la piqûre.
Comme pour les cas d’envenimation par les serpents marins, la conduite à tenir consiste à désinfecter, comprimer modérément le membre atteint puis évacuer d’urgence à l’hôpital.
Les oursins
Les piqûres d’oursins des côtes françaises ne sont pas venimeuses mais les piquants peuvent pénétrer et se casser dans la peau et provoquer des douleurs très fortes. Il faut alors désinfecter la plaie et retirer les débris d’épines, délicatement, à l’aide d’un ruban adhésif épais par exemple. Faites appel à un médecin si nécessaire. |
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