De nombreuses espèces de leptospires, sont présentes dans l'environnement, mais toutes ne sont pas pathogènes. Les germes responsables de la maladie sont des bactéries (leptospires) portées par certains animaux infectés qui les rejettent dans leurs urines. Les leptospires sont présents dans les eaux douces et les berges boueuses.
Beaucoup de mammifères sauvages ou domestiques, principalement les rongeurs, (rats, bétail, chiens, ...) peuvent être infectés et constituent les principaux disséminateurs de leptospires.
La leptospirose, maladie d’origine animale, transmissible à l’homme, se transmet essentiellement par voie indirecte, lors de baignades en eau douce. Les leptospires pénètrent dans l'organisme par l'intermédiaire de plaies, de lésions cutanées ou par les muqueuses. La contamination par voie digestive (absorption d'aliments souillés par les urines d'animaux malades) est exceptionnelle.
Conséquences sur la santé
En France, on dénombre environ 600 à 800 cas de leptospirose par an. La maladie affecte surtout dans les territoires d'Outre-Mer (1/2 à 2/3 des cas).
En métropole, la leptospirose est principalement recensée du mois de juillet au mois de septembre-octobre. Les zones les plus touchées sont la partie sud du pays et la Franche-Comté.
A l'origine, la leptospirose était surtout connue comme la maladie professionnelle des égoutiers. Elle touche aussi les professions en contact avec les animaux infectés (éleveurs, agriculteurs, vétérinaires, personnels des abattoirs).
Il s'agit d'une maladie infectieuse se présentant sous différentes formes. L’une d’entre-elle est une fièvre ictéro-hémorragique traduisant une atteinte du foie et des reins. L'évolution de la leptospirose est habituellement favorable moyennant l’emploi d’un traitement antibiotique adapté. Toutefois, les formes graves nécessitent une prise en charge hospitalière et peuvent conduire dans des cas exceptionnels au décès.
Du fait des mesures d'hygiène prises dans la plupart des professions exposées et de la vaccination contre l'une de ses formes, la leptospirose devient de plus en plus une maladie liée aux loisirs aquatiques en eau douce : 60 % des cas concernent des personnes non exposées professionnellement.
La prévention passe par le respect des recommandations des services locaux et spécialement des mesures d’interdiction de baignade dans les eaux douces.
Il est rappelé qu’il ne faut pas se baigner en cas de lésions cutanées.
En cas de fièvre après une baignade, il convient de signaler à son médecin traitant son activité de baignade en eau douce (le temps d'incubation de la maladie est de 4 à 19 jours, en moyenne 10 jours).
Pour en savoir plus, consultez le Centre national de référence des leptospires et le site Internet de l'Institut Pasteur. ( www.pasteur.fr)
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